mardi 3 mars 2015

Mercredi 24 septembre 1997 : Nolay – St-Martin-sous-Montaigu.

Au matin, de retour à Nolay, nous traversons la ville en Trafic : au cœur de la cité, de magnifiques halles en bois couvertes de lauzes bourguignonnes…
Viviane me laisse à la sortie sud. J'emprunte un chemin qui mène à une ancienne gare. Ce faisant, je passe dans le département de Saône-et-Loire. A hauteur de la gare, je traverse le ballast et poursuis vers l'est dans un paysage ouvert de bocages et de monts arrondis qui contrastent avec la rudesse des falaises au nord de Nolay. Quelques chasseurs ça et là, avec leurs chiens…
Adossée au Massif central, la Côte se radoucit. Paysage de transition, c'est le nord de l'Autunois.
Le GR 7 s'insinue entre deux monts, le Chantillon et le mont Jullard, contourne le second et emprunte une petite route vers le sud. Il passe à côté du dolmen du Cul Blanc et entreprend la grimpée de la montagne des Trois-Croix, ou mont de Sène (521 m). Au sommet, une table d'orientation et quelques explications sur la géologie des lieux : depuis la plus haute antiquité, le site a été habité, témoins les traces de temple et le dolmen.
Le sentier retrouve la limite départementale, repasse en Côte-d'Or dans la pelouse broussailleuse de la ligne de crête, puis descend par une sente raide sur le versant opposé. Un ancien chemin de chars dévale la falaise au nord-est par un système de failles. Il débouche sur le hameau de Santenay-Haut puis descend à Santenay, village viticole renommé et ancien centre thermal, au bord du sillon de la Dheune et du canal du Centre. Le GR évite le village et traverse la vallée. Il franchit la Dheune et se dirige vers le canal du Centre.
Sur le chemin de halage m'attend Viviane. Nous franchissons le pont sur le canal en Trafic et entrons définitivement en Saône-et-Loire. Nous traversons Corchanu et montons au-dessus du village. Lorsque le maccadam s'arrête, nous nous installons dans la nature pour manger.

En pénétrant en Saône-et-Loire, le GR 7 aborde le Massif central. La côte chalonnaise qu' il a maintenant atteint en constitue géologiquement la première bordure orientale.
Je poursuis mon chemin dans l'après-midi, gravissant une colline dont le sommet (434 m) fut au cœur d'une enceinte préhistorique. Belle colline calcaire avec une faune et une flore spécifiques. Circulation interdite à tout véhicule à moteur.
Descente vers le sud à travers des vignes. Traversée de Chamilly puis d'Aluze, villages dont l'unique vocation est la vigne. Pas le moindre bistro, uniquement des caves…
Alternance de collines, de bois et de vignobles. Tout autour les vendanges battent leur plein. Je ne peux peut-être plus picorer quelques grains de raisin ! Les rues des villages traversés exhalent l'odeur du raisin dans les pressoirs, à plein nez.
A la croix de la Grande Chaume, sur la commune de Mercurey, le GR 76, en provenance d'Arcenant, rejoint le GR 7. Je chemine encore sous bois jusqu'à l'ancien château de Montaigu dont les murailles bordent la propriété. Puis je descends à flanc un coteau couvert de vignes.
C'est par là que m'attend Viviane, sous un arbre, à l'entrée de St-Martin-sous-Montaigu, encerclé par son vignoble. J'ai fait 24 km. Ça suffit pour aujourd'hui.

Nous rejoignons en voiture St-Jean-de-Vaux où nous trouvons un camping encore ouvert. Il doit fermer dans quelques jours. Nous y serons tout seuls. Belle soirée, toujours ensoleillée…
La nuit, nous faisons une promenade dans le village.


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