mardi 3 mars 2015

Jeudi 21 septembre 2000 : Les Cammazes – canal du Midi.

Le matin, je quitte le camping seul, et j'emprunte un chemin dans les haies à travers prés, sur la ligne de crête.
Le GR 7 quitte définitivement le Tarn et le parc naturel régional du Haut Languedoc, pour s'enfoncer dans le département de l'Aude (à nouveau dans la région Languedoc-Roussillon). J'arrive à un carrefour, à la jonction avec la variante Pierre-Paul Riquet, du nom du constructeur du canal du Midi. Ce carrefour marqué d'une croix de pierre offre un panorama saisissant sur la plaine de l'Aude et, plus loin, la chaîne des Pyrénées et ses pics enneigés. Splendide !


A partir de là, je vais d'ailleurs garder les Pyrénées en toile de fond dans toute la descente. Derrière moi, c'est le pic de Nore qui domine le paysage.
Le GR s'abaisse maintenant sur les pentes sud de la Montagne Noire. Sur route ou à travers champs, il perd peu à peu de l'altitude.
En face de moi arrive le Trafic. Viviane me laisse Oscar. Avec lui, je vais descendre doucement à Verdun-en-Laurageais (303 m).

On va pique-niquer aux abords du village, dans une prairie près de fermes en ruines.

L'après-midi, je continue par le chemin de ceinture des anciens remparts. Je m'engage dans un passage étroit qui dessert des jardins, avec des figuiers sur les bas-côtés. Puis le sentier pénètre dans une forêt de chênes verts et de pins laricio, mêlée de taillis d'ajoncs, de bruyères et de fougères : rencontre de deux climats, méditerranéen et atlantique. Une troupe de chasseurs se disperse au moment où je passe. Tant mieux.
Le GR arrive au bourg médiéval de Saint-Papoul. Je m'arrête un instant pour faire le tour du cloître. L'entrée est payante, je continue mon chemin.
La Montagne Noire a épuisé ici ses derniers contreforts. C'est la fin du Massif central.
Le sentier va parcourir encore quelques collines dans le Laurageais, au travers de cultures et de bosquets aux taillis impénétrables de ronces et d'ajoncs. Pour avoir essayé, j'en sais quelque chose !
Le ruisseau de Bassens franchi, je contourne l'exploitation du Fort, grande bâtisse au sommet d'une colline, et j'arrive à Saint-Martin-Lalande (156 m), dans la plaine de l'Aude.
Je traverse le village dans sa largeur, gagne la N113. De l'autre côté de cette grande route qui relie Toulouse à Narbonne, j'emprunte un large chemin dans les champs.
Plus de balisage. J'ai dû me tromper. Je marche au bord d'un champ de céréales en direction d'un alignement d'arbres rectilignes : le canal du Midi. Quelques personnes travaillent dans les maraîchers. J'entends siffler. Les personnes qui travaillent lèvent la tête. J'aperçois Viviane et Oscar sur le chemin de halage. Seulement voilà, j'arrive au bord du petit canal d'alimentation. Il va bien  falloir le franchir ! Je lance mon sac à dos sur l'autre rive (aïe, gare à l'appareil photo !), je prends mon élan et je saute. Ça va !
Je rejoins Viviane et Oscar sur le canal du Midi.

Nous partons nous installer à proximité de St-Martin-Lalande, dans un camping au pied des dernières collines.
Le soir, nous irons manger un cassoulet dans un restaurant de Castelnaudary, capitale du Laurageais et relais gastronomique.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire