mardi 3 mars 2015

Mercredi 13 septembre 2000 : Lamalou-les-Bains – Douch.

A 9h15, je repars sans le chien. Le soleil est revenu.
Le GR commence par paliers la longue montée vers le Caroux dans une forêt de pins. Je passe à côté d'une villa romaine à Torteillan. Puis le chemin s’élève parmi les châtaigniers jusqu’à Combes. On dirait un village corse perché. Je continue à grimper par un sentier sous bois bordé de murets de pierres. Petite pause à une aire de pique-nique.
Le GR pénètre dans le parc naturel régional du Haut Languedoc, et il entre dans la forêt domaniale des Ecrivains Combattants. Curieuse forêt aménagée où les pistes bordées de stèles conduisent en étoile à une plate-forme commémorative : la croix des Ecrivains Combattants.
Plus loin, en lisière, je rencontre un homme et sa fille qui gardent un troupeau de chèvres. On lie connaissance. Il garde le troupeau de ses parents ; il est secrétaire de mairie. Autrefois, ici, à la place des friches, il y avait des châtaigniers ; tout le pays vivait du ramassage des châtaignes, embauchant des saisonniers…
Je descends dans les genêts et la rocaille, suivi de loin par le troupeau. Je remonte à Madale que je contourne. Le chemin monte vers la crête. Dans des friches broussailleuses, j'atteins un col à 803 m. Des graffitis sur le sol : Oscar n'est pas loin ! En effet, il m'attend avec Viviane sous un arbre isolé. Il est 12h30. La table est dressée. Nous mangeons à l'ombre.

Je continue à 14h jusqu'au refuge de la Fage tout proche. C'est un petit hameau de quelques maisons, ancien moulin réhabilité au bord d'un ruisseau.
J'entreprends l'ascension du plateau du Caroux. Je m'engage sur une trace mal définie. La montée est rude sous le soleil. Une vipère se faufile devant mes pieds. J'atteins la plate-forme sommitale dans les fougères, les genêts et les bruyères en fleurs.
Le Caroux est un plateau de gneiss culminant à 1090 m. Séparé du massif de l'Espinouse par des gorges profondes, il tombe en versant abrupt sur la vallée de l'Orb. Ancien terrain de pacage, c'est maintenant une lande cernée de bouquets de hêtres.



J'atteins la tourbière de la Lande, zone marécageuse constituée en réserve biologique intégrale. Un ponton en bois permet de traverser les passages les plus fragiles. Une équipe d'employés de la commune de Rosis entretient le site.


Je gagne le lieu-dit le Plo de l'Aygue (1063 m) où un groupe de randonneurs du 3ème âge fait une halte.
Je me dirige vers le nord sur le plateau pour descendre ensuite au hameau de Douch, où Viviane m'attend à 16h. Le gîte d'étape est fermé. Pas moyen de se désaltérer après ces 22 km.

Nous retournons alors ensemble, en vis-à-vis du refuge de la Fage, prendre un pot dans un restaurant que j'avais aperçu tout à l'heure en grimpant vers le Caroux.
Un groupe de randonneurs nous y rejoint. Le guide du groupe est « du coin » : on n'entend que lui, sa région est la plus belle, etc.
Un peu plus tard, nous allons nous installer dans la nature, sur une petite place dans les genêts, près de l'endroit où nous avons mangé à midi. Le restaurateur nous donne quelques glaçons pour le pastis. Agréable soirée…


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