Dernière matinée de marche.
A 9h45, j'essaie de retrouver en vain des traces du GR 7 dans Langres.
Le sentier pourtant chemine entre le centre-ville et la
citadelle, s'insinue dans un parc public et descend de la colline le long de
son versant ouest.
Le ciel est gris, le plafond bas.
Après le vallon de la Bonnelle , le GR 7 remonte vers Grand Buzon. Ici
se détache une variante directe vers Noidant-le-Rocheux. Le GR proprement dit,
lui, traverse le hameau de Buzon et débouche sur le plateau. Je passe au
milieu d'un troupeau de moutons ; puis, après avoir cherché mon chemin, je
m'engage sur le plateau au milieu des friches et des cultures, entrecoupées de
bosquets et de haies. Corbeaux et rapaces planent lentement, un lièvre
s'enfuit. A la Combe
au Prêtre, un chemin creux sert de dépotoir (frigo, produits
phytosanitaires…).
Le sentier atteint un ancien ouvrage militaire. Toute cette
région est truffée d'anciens forts, situés à des endroits stratégiques autour
de Langres. Blockhaus impressionnant percé de meurtrières, entouré de
fossés. Le ciel gris et triste rajoute encore à une atmosphère lourde.
Puis c'est la descente vers Perrancey-les-Vieux-Moulins, village
accroché au flanc d'un autre plan d'eau, le réservoir de la Mouche. Le GR 7
traverse le village, coupe un lacet de la route et longe l'extrémité
marécageuse et inondable du lac. La végétation y est touffue.
Je grimpe en face sur l'autre rive et remonte vers la Combe au Chevalier. Nombreux
indices de faune : noisettes, faines, glands, attaqués par des rongeurs et des
oiseaux…
Sur les hauteurs, c'est le parcours du combattant pour suivre le sentier. Carte au 25000ème et boussole sont nécessaires pour garder le cap. Je traverse un champ entièrement labouré qu'est censé traverser le sentier de grande randonnée.
Justement, je rencontre un quidam qui me regarde avancer.
« Je cherche le GR ! » Je lui réponds que j'y suis mais que ça ne se
voit pas. Il me raconte qu'il est journaliste et qu'il fait un article sur les
GR en Haute-Marne : laissés à l'abandon, les sentiers sont même volontairement
supprimés par les paysans, partisans de l'agriculture intensive. Je lui livre
mon expérience sur le sujet !
Il me reste à traverser un second champ labouré. A l'orée d'un
bosquet, un ancien poteau indiquant le GR 7 est à terre, heurté
malencontreusement par une machine agricole !
Sur la petite route en face, montant de Vieux-Moulins,
arrive Viviane avec le Trafic. Il est 12h30.
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