C'est dimanche. Je préfère ne pas emmener Oscar, à cause des
chasseurs.
A partir de Labastide,
le GR 7 monte à l'assaut de la Montagne Noire.
Dernier chaînon méridional du
Massif central, elle est ligne de partage des bassins atlantique et
méditerranéen, frontière climatique et château d'eau de la région. Recouverte
d'un massif forestier de 18000
ha , son nom lui vient de la teinte sombre que lui
donnent ces forêts.
De part et d'autre de la limite départementale entre le Tarn et
l'Hérault, le GR 7 monte doucement dans un vallon, suivant le ruisseau de
Beson. Le sentier s'élève peu à peu jusqu'à la métairie éponyme. Il longe
ensuite un ancien élevage de visons aujourd'hui abandonné. J'atteins le col de
Sales où quelques cyclistes cherchent leur route. Je rejoins un peu plus loin
le hameau de Sales (836
m ).
J'attends Viviane en flânant dans les rues du village. Elle me
rejoint à pied avec Oscar ; et nous montons au Trafic, posté sur un pré en bord
de route, un peu plus haut. Il fait beau, mais le vent souffle. Nous mangeons à
l'intérieur.
Lorsque je repars l'après-midi, je contourne le hameau de
Farail. Je vais maintenant remonter une large piste, apparemment une route en
construction, sur plusieurs kilomètres. Sur une certaine distance, le marquage
blanc et rouge a été rénové. Puis le tracé devient beaucoup plus aléatoire. Les
baliseurs n'ont pas terminé leur travail.
J'arrive néanmoins, après quelques recherches, hésitations et
demi-tours, à la fontaine des Trois-Evêques, source asséchée à la
jonction de trois départements : le Tarn, l'Hérault et l'Aude.
Le GR 7 va continuer vers l'ouest sur la crête entre les
départements du Tarn et de l'Aude, balcon méridional du Massif central, le long
de la limite sud du parc naturel régional du Haut Languedoc.
Le versant nord, abrupt, se
rattache au Haut Languedoc. Bien arrosé, il est riche en forêts et lacs. Le
versant sud, aux pentes douces, est soumis à un climat beaucoup plus sec,
recouvert de châtaigniers et de genêts.
Je marche pendant 2h30 sur un chemin forestier de la ligne de
crête, passant sous le roc de Peyremaux (1007 m ), croisant quelques promeneurs,
vététistes et automobilistes. Ces derniers sont chasseurs pour la plupart, car
bien sûr la circulation est interdite !
Peu avant 17h, j'entends chanter puis siffler. Je réponds au
sifflement et Oscar déboule vers moi. Nous poursuivons avec Viviane jusqu'au col
del Tap ou « portail de Nore » (1153 m ), sur la limite départementale.
J'ai encore parcouru 27 km
aujourd'hui.
Un peu plus loin, sous forêt, un refuge non gardé est
complètement dévalisé.
Allons-nous rester là, sur la lande ? L'endroit est sympa, au
pied du pic de Nore (1211
m ), point culminant de la Montagne Noire.
Mais l'endroit est battu par les vents. Il y fait trop froid pour rester
dehors.
Nous quittons le col en Trafic, passons au pic de
Nore d'où l'on devrait avoir une vue sur la mer et les Pyrénées. Aujourd'hui,
rien.
Nous décidons de descendre sur le versant sud, dans
le Cabardès. Nous trouvons un camping, encore une fois près d'un lac, à
Pradelles-Cabardès.
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