Je repars à 9h30.
Je sors du village pour prendre un chemin qui dessert des
carrières de pierres lithographiques. Je franchis un portail, m'engage dans un
bois de chênes verts. Attention ! Chiens de bergers… Je suis un peu inquiet
quand même. Le chemin coupe plusieurs murettes de pierres, rejoint une route
qui pénètre à Blandas. Je traverse le village.
J'emprunte une draille qui conduit au rebord du causse. Le ciel
se dégage. Diable, il va faire chaud. En prévision, je m'arrête dans un café
pour boire une bière ! Il y a ici une vue splendide sur le cirque de Navacelles. C'est l'un des sites les plus impressionnants des Causses. Les
falaises blanchâtres dominent l'ancienne boucle de la Vis , qui dessine un
demi-cercle verdoyant, seule portion de terre cultivable où se trouve le hameau
de Navacelles. Je m'engage dans des éboulis et des rocailles pour dévaler dans
le fond du cirque. Tout en bas, le village : j'aperçois Viviane, avec Oscar qui
se roule dans l'herbe de la prairie. Franchissant un petit pont de pierre
très étroit, j'entre à 13h dans Navacelles (département de l'Hérault).
Quelques touristes parcourent les ruelles.
Nous allons manger dans une agréable auberge au bord de la Vis.
La vallée de la Vis
sépare le causse de Blandas-Montdardier du causse du Larzac.
Après le repas, je reprends mon trajet à 15h, cette fois avec
Oscar. Le GR chemine dans les ruelles du hameau. La Vis s'enfonce dans des gorges
sauvages.
Le sentier va maintenant rejoindre une corniche et arpenter sur
l'autre versant les gorges de la
Vis , par un chemin à mi-pente longeant un petit canal-tunnel
qui alimente une centrale. La vue sur les gorges est saisissante. Après
plusieurs kilomètres, on arrive au mas du Pont, grosse bâtisse abandonnée.
Oscar cherche de l'eau.
En bas, la rivière poursuit son cours dans la végétation
luxuriante.
Le sentier gravit la montagne en lacets à travers la pierraille. Le
pauvre Oscar a l'air de souffrir. Il suit difficilement, la langue pendante. Le
soleil est impitoyable. Un vautour fauve plane dans le ciel.
On atteint alors le rebord du plateau, sur le causse du Larzac.
On coupe à travers le causse, une lande piquetée d'arbustes où les chardons de
toutes espèces abondent. Pas d'ombre pour s'arrêter. Je donne à boire à Oscar.
Un busard cendré rase la lande ; une huppe pousse un cri monotone et s'envole
; des perdrix courent sur le chemin.
On arrive alors à 18h à St-Maurice-de-Navacelles où l’on
retrouve Viviane. D'abord, se désaltérer ! Ce que nous faisons dans un
restaurant du village. Nous cherchons un endroit pour la nuit. Le patron nous
indique une petite clairière tout près d'ici, aménagée sommairement.
Un endroit très agréable où nous allons passer la soirée, avec
un abri de bois, une jarre comme lavabo et une douche sommaire. Des chevaux
pâturent juste à côté. Oscar semble aller mieux. Excité, et voulant faire
l'intéressant devant les chevaux, il trouve tout de même le moyen de se coincer
un morceau de ronce à travers la mâchoire…
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