mardi 3 mars 2015

Mercredi 5 mai 1999 : Col du Planil – croix de Chaubouret.

J'arrive seul en voiture à 17h, dans la Loire, au col du Planil (massif du Pilat).

Sac à dos chargé pour quatre jours de marche, j'attends dans la voiture que cesse une forte pluie. Le col du Planil est désert aujourd'hui. A 18h, la pluie cesse. Je charge mon sac à dos et me mets en route.
Le GR 7 passe derrière l'auberge, emprunte un chemin creux puis pénètre en forêt. La pente devient forte et le GR atteint l'étage montagnard. Je rencontre le sentier botanique Jean-Jacques Rousseau. Ce parcours permet la découverte des plantes reconnues et cueillies par l'écrivain au cours de son herborisation au Pilat en 1769.
J'arrive à la Jasserie du Pilat (1308 m), immense prairie d'altitude dominée par le Crêt de la Perdrix. Il y a de la lumière à la ferme-hôtel. Mais vu l'humidité ambiante je ne rencontre personne.
Je parcours la grande prairie où le Gier prend sa source. Je monte en pente raide, et je traverse une lande. J'escalade un « chirat », accumulation de blocs irréguliers dus à l'éclatement de la roche granitique, œuvre du gel puis de l'érosion. J'atteins le sommet du Crêt de la Perdrix (1432 m), point culminant du massif du Pilat : table d'orientation, observatoire le plus central de France, belvédère aux horizons lointains, face aux Alpes, s'étendant des monts du Jura au mont Ventoux.
Pour l'heure, le vent est froid. Je ne m'attarde pas. Je descends vers le sud-ouest à travers des landes dont la végétation me fait penser à la haute crête des Vosges : airelles, myrtilles, bruyères et fougères ; alisiers blancs et sorbiers des oiseleurs
Je rejoins ensuite un sentier parallèle à la route dans un sous-bois. Le soleil apparaît maintenant, baignant les frondaisons d'une luminosité rasante.

J'arrive vers 20h à la croix de Chaubouret (1201 m), non loin d'un carrefour routier. Un peu à l'abri d'une rangée d'arbres, je remarque au bord du chemin un petit pré où bivouaquer. Je monte la tente et mange dans l'herbe jusqu'à la tombée de la nuit. Au moment de me glisser dans mon sac de couchage, la pluie se met à tomber…


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