mardi 3 mars 2015

Vendredi 13 septembre 1996 : Saint-Baslemont – Aureil-Maison.

Un an plus tard.
Nous avons passé la nuit au camping de Vittel (Vosges).
Nous gagnons dans la matinée Saint-Baslemont où Viviane me dépose.

L'itinéraire a définitivement quitté le massif vosgien, laissant derrière lui le plateau de la Vôge. Il atteint maintenant une zone de transition, la « plaine », propice aux cultures et à l'élevage, vaste ensemble de plateaux et de dépressions, prolongement des côtes de Lorraine, caractéristique de la bordure orientale du Bassin parisien.
Je commence à marcher au départ de Saint-Baslemont à 10h30. Il fait frais, et le vent souffle.
Le GR 7 avance sur la ligne de partage des eaux Mer du Nord – Méditerranée. Trois kilomètres après St-Baslemont, vers le Haut de Thiébaut (459 m), je m'égare entre pâtures et haies. Je perds beaucoup de temps à essayer de trouver le Haut de Suède où est censée se faire la jonction avec le GR 714. Je n'y parviendrai pas. Je retrouverai le GR 7 plus au sud à hauteur du col du Haut de Salins, sur une ancienne voie romaine.
L'itinéraire se situe maintenant sur les monts Faucille, entre plaine lorraine et plateaux saônois. Durant tout le parcours, je jouis d'un vaste panorama, de quelque côté que l'on se tourne : au nord les Côtes de Moselle et le plateau lorrain, à l'est les Vosges, au sud-est le Jura, au sud les plateaux saônois, au sud-ouest le plateau de Langres et à l'ouest les collines de la Meuse
Le GR emprunte la voie romaine et va la suivre pendant plus de trois heures : même direction, même altitude. Elle est momentanément goudronnée. Après la ferme du Haut de Salins, elle devient un chemin qui va tout droit entre bosquets et pâtures.
Je retrouve Viviane à 13h30 à une intersection. Mes pieds me font souffrir : les chaussures de marche ont provoqué des ampoules qu'il va me falloir endurer les prochains jours. Nous mangeons dans le Trafic à l'abri du soleil et du vent.

Je repars à 15h sur la voie romaine, passe à la ferme de Bel-Air et poursuis tout droit dans un milieu ouvert. Je longe un élevage industriel de poulets, entassés sur des grilles à claire-voie. Brrr ! Plus loin, des agriculteurs sifflent leurs vaches qui rappliquent pour la traite.
Je quitte la voie romaine pour emprunter la départementale 15, et un peu plus tard j'entre à Aureil-Maison, un hameau de la commune de Lamarche. C'est un de ces villages typiquement lorrains aux maisons accolées les unes aux autres le long d'une rue principale (alors que dans les Vosges gréseuses les maisons, tout en étant groupées, n'étaient pas mitoyennes).
Il est 18h. J'attends pendant au moins ¾ d'heure au milieu du village Viviane qui a du retard au rendez-vous !

Lorsqu'elle arrivera, nous retournerons passer la soirée au camping de Vittel où nous étions déjà la nuit dernière.


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