Un an plus tard.
Nous avons passé la nuit au camping de Vittel
(Vosges).
Nous gagnons dans la matinée Saint-Baslemont où
Viviane me dépose.
L'itinéraire a définitivement quitté le massif vosgien, laissant
derrière lui le plateau de la
Vôge. Il atteint maintenant une zone de transition, la
« plaine », propice aux cultures et à l'élevage, vaste ensemble de
plateaux et de dépressions, prolongement des côtes de Lorraine, caractéristique
de la bordure orientale du Bassin parisien.
Je commence à marcher au départ de Saint-Baslemont à 10h30. Il fait frais, et le vent souffle.
Le GR 7 avance sur la ligne de partage des eaux Mer du Nord –
Méditerranée. Trois kilomètres après St-Baslemont, vers le Haut de Thiébaut (459 m ), je m'égare entre
pâtures et haies. Je perds beaucoup de temps à essayer de trouver le Haut de
Suède où est censée se faire la jonction avec le GR 714. Je n'y parviendrai
pas. Je retrouverai le GR 7 plus au sud à hauteur du col du Haut de Salins, sur
une ancienne voie romaine.
L'itinéraire se situe maintenant sur les monts Faucille, entre
plaine lorraine et plateaux saônois. Durant tout le parcours, je jouis d'un
vaste panorama, de quelque côté que l'on se tourne : au nord les Côtes de
Moselle et le plateau lorrain, à l'est les Vosges, au sud-est le Jura, au sud
les plateaux saônois, au sud-ouest le plateau de Langres et à l'ouest les
collines de la Meuse …
Le GR emprunte la voie romaine et va la suivre pendant plus de
trois heures : même direction, même altitude. Elle est momentanément
goudronnée. Après la ferme du Haut de Salins, elle devient un chemin qui va
tout droit entre bosquets et pâtures.
Je retrouve Viviane à 13h30 à une intersection. Mes pieds me
font souffrir : les chaussures de marche ont provoqué des ampoules qu'il
va me falloir endurer les prochains jours. Nous mangeons dans le Trafic à
l'abri du soleil et du vent.
Je repars à 15h sur la voie romaine, passe à la ferme de Bel-Air
et poursuis tout droit dans un milieu ouvert. Je longe un élevage industriel de
poulets, entassés sur des grilles à claire-voie. Brrr ! Plus loin, des
agriculteurs sifflent leurs vaches qui rappliquent pour la traite.
Je quitte la voie romaine pour emprunter la départementale 15,
et un peu plus tard j'entre à Aureil-Maison, un hameau de la commune de
Lamarche. C'est un de ces villages typiquement lorrains aux maisons accolées
les unes aux autres le long d'une rue principale (alors que dans les Vosges gréseuses
les maisons, tout en étant groupées, n'étaient pas mitoyennes).
Il est 18h. J'attends pendant au moins ¾ d'heure au milieu du
village Viviane qui a du retard au rendez-vous !
Lorsqu'elle arrivera, nous retournerons passer la
soirée au camping de Vittel où nous étions déjà la nuit dernière.
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