Hier, je ne m'étais pas trompé de chemin, mais le GR a été dévié
un peu plus loin.
A 10h, Viviane me dépose avec Oscar devant la ferme de la Peyruque. Nous
rejoignons le canal du Midi.
Le canal du Midi, conçu et construit au XVIIe siècle
par Pierre-Paul Riquet, met en communication l'Atlantique et la Méditerranée. Long
de 240 km
entre Toulouse et Sète, il est joint à la Garonne par le canal de Brienne creusé en amont
de Toulouse.
Vingt kilomètres plus à l'ouest du GR 7, le seuil de Naurouze
(ou du Laurageais) est le point de partage des eaux entre le bassin atlantique
et le bassin méditerranéen (entre Bassin d’Aquitaine et plaine du Languedoc). C'est
l'endroit le plus haut du canal (190
m ) où parviennent les eaux de la Montagne Noire
grâce aux rigoles.
Dernière journée de marche. Je n’ai de nouveau plus de
topoguide du GR 7 : retour aux cartes de l'IGN.
Le GR longe la berge du canal vers l'ouest pendant 4 km . Dépaysement total après
onze jours de forêt et de montagne : on croise des péniches et des
plaisanciers. A la première écluse, on salue Oscar avec de grands gestes. « Hello,
what’s his name ? » Oscar n'en demande pas tant. Il préfère plonger dans
le canal, lorsqu'il le peut, car les berges sont hautes. Après la deuxième écluse,
le chemin se rétrécit, devient plus sauvage. En une heure, on a rejoint un pont
qui enjambe le canal. Viviane nous attend au bord de l'eau. La chaise longue
est sortie. Des cyclistes nous doublent au moment où Viviane se croyant à
l'abri des regards entreprend de faire pipi…
Je vais maintenant continuer seul pour épargner la grande
chaleur à Oscar. Je vais cheminer vers le sud à découvert, le long d'une route
départementale qui traverse la plaine.
Trajet monotone à travers les champs retournés, toujours avec la
vue lointaine sur les pics pyrénéens. Je croise la D 33, ancienne voie romaine
d'Aquitaine ; j'enjambe la voie ferrée puis l'autoroute des Deux Mers.
Le soleil monte dans le ciel. J’apprécie ma casquette
saharienne ! Après l'autoroute, le GR 7 emprunte de petites routes à
travers les cultures et les fermes éparses. Puis il se dirige vers une première
colline que l'on aperçoit de loin, sur laquelle est perché Villasavary.
Je traverse le village par une rue latérale et je retrouve
Viviane à 13h10.
Une sympathique auberge nous accueille. Nous buvons une bonne
bière sous la tonnelle d'une arrière-cour et nous y prenons le repas. Un vieux
chat sommeille, surveillé par Oscar…
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