Je continue à 10h avec Oscar qui se roule dans l'herbe avec
délectation.
Le GR emprunte un beau sentier de crête sur des hauteurs buissonneuses,
monte à un col à 456 m
dans des prairies. Il se poursuit en direction de l'est, toujours en crête et à
même hauteur.
Climat méditerranéen, mais sous
influence océanique : vents fréquents, pluies brutales, sols superficiels
sensibles à l'érosion. La végétation s'est adaptée à ce rythme climatique :
rétrécissement des feuilles, présence d'épines et d'essences aromatiques… La
déprise rurale a entraîné l'embroussaillement, favorable aux incendies.
Les ajoncs sont en fleurs. Des orchidées, ophrys bourdon ou
ophrys araignée (difficile de faire la différence) commencent à pousser sur le
sentier.
On passe devant un domaine rénové (gîte), on domine un lac sous
le versant nord.
Plus loin, une harde de chevreuils s'enfuit à notre approche.
J'opère une diversion pour Oscar qui ne s'aperçoit de rien. Ce n'est que
lorsqu'ils ont disparu qu'il commence à s'exciter, courant en tous sens et
reniflant des odeurs…
Le temps est beau. Je ressens déjà le besoin de mettre une
casquette. Le sentier s'abaisse doucement, rejoint une vallée, passe alors en
Ariège (région Midi-Pyrénées). Oscar disparaît. Il a aperçu avant moi un étang
de pêche au bord du chemin…
Le GR longe la vallée, dépasse Malegoude, monte à côté d'une
chapelle médiévale, rejoint la départementale menant à Mirepoix. On la
traverse ; on atteint le domaine Balestié. Il nous reste une petite hauteur à
contourner et on débouche au-dessus de la route Mirepoix –
Castelnaudary. Oscar aperçoit le Trafic : il dévale la prairie.
Il est 12h30. On retourne avec
le Trafic manger dans la nature, près de l'étang où Oscar s'est baigné tout à
l'heure. On sort les tables de camping.
Je reprends à 15h, seul, avec un bâton de marche, sous le
soleil.
Le GR 7 monte dans les prés jusqu'à un petit col à 423 m . Il coupe ensuite à vue
au milieu d'une pâture. Sur l'autre versant, la végétation est plus hivernale.
Les essences feuillues sont encore dénudées, les prairies encore desséchées.
Près du hameau de Larché, je rencontre des cavaliers, des Allemands. Ils se
dirigent en même temps que moi vers le haras de Bastonis. Je continue à travers
la campagne pour atteindre la vallée de l'Hers, une rivière qui étire ses
méandres et ses gravières le long des collines qui bordent les Pyrénées.
Une route toute droite franchit l'Hers sur un pont de pierre
pour pénétrer à Mirepoix. Je me dirige vers le centre-ville. Magnifique
! La vaste place centrale a conservé son aspect du Moyen Age. Elle est entourée
de maisons à pans de bois (XIIIe et XIVe siècles) sur de
pittoresques « couverts », arcades en charpente.
Il est 17h30. Je m'arrête sur la place pour boire une bière.
Puis je fais halte dans une salle d'exposition relatant l'
« hérésie » cathare. Les « Bonshommes » clamaient les
valeurs de l'Evangile, face à une église accrochée à ses privilèges. Des
régions entières furent gagnées, notamment le midi toulousain. Le pape en appela
à la croisade contre les « nouveaux manichéens ». La guerre fut longue et
cruelle. Le bruit des armes prit fin officiellement en 1229. On créa alors l'un
des plus terribles instruments de répression de l'histoire : l'Inquisition.
Reprenant pied dans le réel, je rejoins Viviane de l'autre côté
de la ville.
Nous retournons pour 18h au camping de Cahuzac où
nous étions hier.
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